Adrienne Costa

Université de Montréal

COORDONNÉES :

Université de Montréal, Faculté de l'Aménagement, 2940 Chemin de la Côte-Sainte-Catherine, local 2069, Montréal, QC, Canada, H3T 1B9
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adrienne.costa@umontreal.ca

Chaire de recherche du Canada en architecture, concours et médiations de l'excellence

Laboratoire d'Étude de l'Architecture Potentielle

Adrienne  Costa est doctorante à l’École d’architecture de l’Université de Montréal sous la direction de Jean-Pierre Chupin, Ph.D., et sous la direction Rémi Papillault, HDR, dans le cadre d’une entente de cotutelle avec l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Toulouse.

Ayant effectué ses études d’architecture à Paris Bellevile (ENSAPB) et Toulouse (ENSAT), elle est diplômée en 2006. Ayant créé son agence en 2010 dans les Pyrénées Orientales, elle  réalise essentiellement des projets de commande publique, notamment des équipements scolaires, sociaux et universitaires (CROUS de Perpignan) et participe à des concours (Espace Cathédrale de Perpignan). Elle enseigne depuis 2012 à l’Ecole Nationale d’Architecture de Toulouse.

Ses recherches doctorales portent sur la coupe au travers de l’histoire de la représentation architecturale en examinant ses liens avec les doctrines de résistance qui se révèlent notamment lors des crises touchant autant la discipline que la profession.

La coupe, une manifestation des doctrines de résistance aux crises en architecture

La coupe, figuration abstraite, permet de visualiser le non visible : l’intérieur, l’extérieur, le sol, le ciel, ce qui les sépare, les relie ou les inclut l’un en l’autre. Elle fait apparaître les nuances de proportions et de rapports entre l’homme et l’architecture. Cela fait d’elle autant un dispositif de visualisation qu’un dispositif théorique ; une construction géométrique mais aussi déjà un dessin analytique.

Alors que les architectes disposent de technologies numériques qui offrent la possibilité de montrer les volumes tels qu’on veut les voir, la coupe montre les volumes tels qu’on ne les verra pas, mais tels qu’ils sont conçus, édifiés et tels qu’on en fait l’expérience sensible.

Interroger la coupe aujourd’hui, c’est prendre acte d’un contexte dans lequel les logiciels et maquettes 3D sont conçus de telle façon qu’il est quasi impossible de commencer à dessiner – et donc à penser – un projet d’architecture du point de vue de la coupe.

Par l’analyse de coupes faisant offices de manifestes, issues de traités, de publications, il s’agit de repérer les apports disciplinaires et professionnels de la coupe architecturale comme outil théorique rétroactif et réflexif dans la conception et dans l’enseignement.

Comment la coupe, comme instrument théorique et pratique d’un corps doctrinal, se positionne-t-elle dans le champ des études sur la représentation architecturale face aux crises professionnelles et aux mutations disciplinaires?