Aristofanis Soulikias is an architect and film animator. He is a PhD student at Concordia University, in the Individualized Program (INDI), under the supervision of Dr. Carmela Cucuzzella, Dr. Cynthia Hammond and Prof. Luigi Allemano, pursuing an interdisciplinary research-creation study with the title: Architecture and Film Animation: Visualizing and educating on the built environment through stop-motion and under-camera techniques, which aims at examining how Architecture and Film Animation can inform each other and evolve with the use of traditional stop-motion techniques that have re-emerged, owing to adapted digital technologies, as to engage citizens with their urban built environment and its intangible realms.

His B.Sc in Architecture and a B.Arch from McGill University were followed by a period of professional conservation work on Mediaeval and Post-Mediaeval monuments in Greece which, in turn, led to a scholarship by the Hellenic Society for the Environment and Cultural Heritage towards an MA in Conservation Studies at the Archaeology Department of the University of York, UK, completed in 2010.

After a two-year fellowship at the Prince’s Foundation in London, UK, where he worked and received training on sustainable urbanism, Aristofanis returned to his native Montreal to learn the craft of film animation at the Mel Hoppenheim School of Cinema of Concordia University, where he completed a BFA with distinction. His graduation film Last Dance on the Main, an animated documentary on the perilous state of Montreal’s built heritage and social fabric was selected by TIFF’s Canada’s Top Ten for the year 2014, and won four awards in international festivals. That same year he received the Mel Hoppenheim’s Emru Townsend award in Film Animation.

Title:  Architecture and Film Animation: Visualizing and educating on the built environment through stop-motion and under-camera techniques

Supervisors: Dr. Carmela Cucuzzella, Dr. Cynthia Hammond and Prof. Luigi Allemano

Aurélien Catros est architecte HMONP diplômé de l’École d’Architecture de Lyon.
Il travaille d’abord aux côtés d’architectes du patrimoine, en France, avant d’entreprendre une thèse de doctorat à l’Université de Montréal sous la direction de Jean-Pierre Chupin et Bechara Helal.

Titre du projet de thèse : « Transferts réciproques entre maquettes physiques et modèles numériques dans le projet d’architecture »

À l’instar de leurs homologues analogiques, les modélisations numériques contemporaines influencent l’appréciation des projets par les architectes tout au long du processus de conception. Ces objets théoriques singuliers suscitent nombre d’analyses critiques mais sont rarement théorisés conjointement aux maquettes analogiques bien que ces modèles soient régulièrement utilisés de concert. Sur le plan ontologique, ces productions sont dissemblables : que ce soit en termes de supports (de quoi le modèle est-il fait ?), d’objectifs (quel est le but du modèle ?) et de temporalités (est-ce un modèle statique ou dynamique ?). Les transferts réciproques entre les différents supports se diversifiant, les productions de part et d’autre de ces opérations admettent potentiellement de nouveaux usages et donc critères d’évaluation. Du point de vue théorique, il apparaît aujourd’hui indispensable d’interroger les facteurs mis en crise lors des transferts entre ces différents supports puisque ces critères participeront réciproquement à définir la qualité architecturale. Comment les modélisations numériques contribuent-elles à redéfinir les critères d’évaluation du projet d’architecture avec ou à l’encontre des maquettes analogiques ?

Cette recherche traite conjointement des modèles analogiques et numériques comme instruments de représentation et de simulation du projet d’architecture. Nous proposons de : 1) Compléter et actualiser les catégorisations existantes des modélisations en architecture pour situer ces productions au sein de la théorie générale des modèles, 2) Comparer les différents modèles numériques à leurs «équivalents» analogiques supposés d’après la catégorisation proposée pour comprendre modalités de transferts entre eux au sein de la pratique contemporaine, 3) Identifier les biais et potentiels des usages conjoints et disjoints de ces modélisations à travers leurs interactions afin d’améliorer et d’optimiser leurs utilisations respectives par les concepteurs.

Notre cadre théorique se fonde sur des catégorisations générales des modèles qui ont déjà fait l’objet de tentatives d’adaptation aux maquettes analogiques et numériques en architecture. Cette catégorisation constituera la grille d’analyse qui nous permettra d’étudier les itérations successives des modélisations de différents projets. Considérant que ces itérations permettent l’évaluation du projet par l’architecte et donc son évolution, notre approche méthodologique s’inscrit dans le comparatisme qualitatif et théorique proposée par l’analyse comparative quali-quantitative (qualitative Comparative Analysis – QCA). Nous identifierons les similitudes et différences entre les maquettes d’étude successives pour identifier la manière dont les caractéristiques de ces modèles (supports, objectifs, temporalités) influencent la modification du projet et la création du modèle suivant.  Nous chercherons en particulier à isoler différents facteurs d’évaluation de la qualité des modélisations d’architecture qui se révéleraient – le cas échéant – spécifiques à la conception du projet à l’ère numérique.

Lucie Palombi est architecte diplômée de l’École d’Architecture de Versailles (France).

Projet doctoral : Textualité et projet en architecture

Approche herméneutique et comparative de l’écrit en situation de concours

Au croisement de deux disciplines apparemment disjointes – l’architecture et l’écriture – repose la textualité. Si le texte peut sembler secondaire par rapport aux pratiques du dessin et du modèle, des écrits rédigés par des architectes nous sont parvenus depuis la plus haute Antiquité. Certains d’entre eux sont même devenus des monuments littéraires : De l’architecture (Vitruve, 15 avant J.-C.), L’art d’édifier (Leon Battista Alberti, 1485), L’architecture considérée sous les rapports de l’art, des mœurs et de la législation (Claude-Nicolas Ledoux, 1804), ou encore Vers une architecture (Le Corbusier, 1923)  – l’un des livres les plus lus du XXème siècle -, autant d’ouvrages publiés par de grands éditeurs de littérature. La discipline architecturale connaît une production livresque considérable entre traités, manifestes, monographies, textes de présentation de projets, romans et autobiographies. Il existe même des prix qui soulignent l’excellence des ouvrages d’architecture : le Grand Prix du Livre de la ville de Briey, le Prix du livre de l’Académie d’Architecture, le Prix Alice Davis Hitchcock, ou encore le Prix DAM (Deutsches Architecktur Museum). La textualité architecturale est doublement en concours : parfois, le texte accompagne le projet d’architecture en situation de concours ; d’autres fois, la textualité est l’objet même du concours.

Dans cette thèse, nous cherchons à comprendre la nature de la textualité en architecture, ou, plus précisément, les attributs des écrits rédigés par des architectes – dont le rôle premier est apparemment de concevoir des bâtiments avec le dessin – ou l’image – comme outil privilégié. Qu’est-ce qui caractérise l’écriture en architecture ? Que cherche à combler la textualité ? Peut-on identifier une sorte d’identité architecturale véhiculée par le texte seul ? Les objectifs de notre projet de recherche sont les suivants : (1) Contribuer à une théorisation de l’écriture primée (2) Raffiner les connaissances sur la textualité en architecture. Notre démarche scientifique sera essentiellement d’ordre herméneutique et comparative. L’analyse discursive usera de la capacité de la représentation en architecture à séparer texte et image.