Le concours international d’étudiants invitant à réfléchir à des façons créatives de renouveler l’attrait pour les transports publics lors une crise sanitaire mondiale fait maintenant l’objet d’un livre. Celui-ci est disponible en libre accès dès aujourd’hui.

Réinventer l’attente du bus est un ouvrage en libre accès publié sous la direction de Carmela Cucuzzella, Jean-Pierre Chupin, Emmanuel Rondia et Sherif Goubran aux éditions Potential Architecture Books (Montréal, 2021).

Ce guide créatif, résultat d’un concours international, constitue une synthèse des meilleures idées sous la forme d’une ressource gratuite visant à stimuler les discussions citoyennes et l’engagement des groupes communautaires autour de l’amélioration des petits environnements urbains reliés aux arrêts de bus.

Ce guide didactique, richement illustré, présente des idées qui incitent à l’appréciation des espaces urbains en soulignant l’importance de la nature, de l’art et du design. Réinventer l’attente du businvite les citoyens à réfléchir sur des approches créatives, quartier par quartier, arrêt de bus par arrêt de bus, qui permettraient de dynamiser ces espaces publics de manière interactive, poétique, critique et significative: faisant passer l’environnement immédiat des arrêts de bus d’une spatialité simplement fonctionnelle à une spatialité polyvalente.

Il ne s’agit pas ici de redessiner l’abribus, mais de rendre plus agréable le fait d’attendre le bus, de diverses façons, d’encourager les citoyens à utiliser le bus plutôt que leur voiture, toute l’année, y compris pendant les chaudes journées d’été et les longues périodes d’hiver glacial.

Les idées extraites de projets en provenance de nombreux pays ne sont pas présentées comme des solutions mais comme des principes illustrés rassemblé en 5 vecteurs passant de la culture aux dimensions sociales, des préoccupations écologiques aux innovations technologiques et, de façon générale, à tout ce qui peut accroître le sentiment de bien-être.

Fruit d’une démarche de recherche et de création, ce guide a pour vocation d’inciter les citoyens à se saisir de ces espaces souvent négligés dans lesquelles l’attente devrait faire objet de toute l’attention nécessaire à la valorisation des transports en commun.

  • RÉFÉRENCE :

    Cucuzzella, C., Chupin J.-P., Rondia, E., Goubran, S., (2021), Réinventer l’attente du bus, Montréal, Potential Architecture Books, 139 pages.
    ISBN 9781988962054

L’article « When Boston isn’t Boston : Useful Lies of Reconstructive Game Models » a remporté le Ray Lifchez Berkeley Prize de l’International Association for the Study of Traditional Environments (IASTE) du meilleur article écrit par des étudiants ou chercheurs junior.  Les auteurs, Aurélien Catros et Maxime Leblanc, sont respectivement candidat au doctorat individualisé en Architecture à l’Université de Montréal sous la direction de Jean-Pierre Chupin et Bechara Helal, et étudiant au doctorat à l’Université McGill sous la direction de Theodora Vardouli.

Organisée pour la première fois en 1988 à Berkeley, USA, l’édition 2021 « Virtual Tradition » de cette conférence internationale bisannuelle a été accueillie par la Nottingham Trent University, UK, et s’est tenue en ligne du 31 aout au 3 septembre. Elle rassemblait cette année plus de 120 chercheurs et praticiens de nombreux champs d’études (architecture, histoire de l’architecture, histoire de l’art, anthropologie, archéologie, conservation, géographie, histoire, aménagement, urbanisme, sociologie, etc.) autour des 3 thèmes : Theorizing the Virtual and the Traditional in the Built Environment; The Socio-Spatial Traditions of Everyday Life in Changing Landscapes; and Tradition, Space, and Professional Practice in the Built Environment at Times of Transition.

L’article lauréat, publié dans le journal à comité de lecture « Traditional Dwellings and Settlements Review », utilise l’analyse comparative qualitative (QCA) pour inférer l’origine de la vraisemblance des modèles utilisés dans les jeux vidéo qui simulent les villes historiques. S’appuyant sur le concept d’imageabilité de Kevin Lynch, il examine en particulier les similitudes et les différences entre une carte militaire de Boston datant de 1775 et le modèle de la même ville présenté dans le jeu Assassin’s Creed III d’Ubisoft. En comparant les monuments, les chemins, les nœuds, les limites et les quartiers du modèle de jeu aux informations enregistrées sur la carte historique, il démontre qu’un sentiment de vraisemblance est obtenu non pas par une exactitude totale, mais par des combinaisons spécifiques d’éléments historiques suffisamment précis.

L’article est disponible en libre accès sur le site de la Chaire de recherche du Canada en Architecture, concours et médiations de l’excellence.